Les copains

CTELLE s’invente un monde peuplé de petites silhouettes, minimalistes ou voluptueuses, candides ou sensuelles, gynécée d’argile et de grès évocateur d’une féminité tendre, fragile d’apparence mais résolument protectrice.

Difficile de savoir ce qui prévaut dans les choix photographiques de CHARLES VAINSOT. Son imagination investit la vieille pierre érodée, le bois rongé et tissé de toiles arachnéennes, la rouille des serrures ou des gonds disjoints, tout autant que l’ordonnancement géométrique d’une architecture futuriste. Sans transition, mais toujours avec la volonté de raconter une histoire ; En professionnel, il compose ses photos selon des critères précis, des découpages soignés. En narrateur, il nous offre des pans entiers de ces autres existences qui nous sont étrangères ou lointaines. En poète, enfin, il joue de sa sensibilité pour animer une façade muette ou une ruelle désertée et donner à percevoir le souvenir qui se glisse sous la porte close ou entrouvre doucement un vieux volet. Sous l’acuité de son regard, des détails insignifiants éclatent au grand jour. Laid, usé, abimé, évident ou banal, plus rien de tout cela n’existe. Les mots quittent leur gangue négative pour révéler l’originalité du sujet. Mis en valeur par la minutie de son travail, ces détails jusqu’alors invisibles accrochent notre attention et la beauté cesse d’être une notion circonscrite pour s’étendre vers d’autres possibles. En s’éloignant du reportage, les photographies de CHARLES VAINSOT se voilent d’une émotion furtive et son regard-témoin se fait hommage.

Sculptures de chevaux taillés, ciselés et poncés dans du chêne ou du Blanc de Hollande, les différentes finitions capturent le soleil pour réchauffer le regard. Sculptures de chevaux façonnés et polis en poudre de marbre teintée de noir. Les lignes sont sans compromis jouant de l'ombre et de la lumière.

Dominique MOREL, rêveur de grève, vagabonde à sa manière sur les bords de mer, à la recherche d’infimes trésors ramassés sur le sable, dénichés dans des creux de rochers, débusqués les lendemains de grande marée ou de tempête. Dominique MOREL fait partie de ces collectionneurs un peu fous qui, dans le grand capharnaüm des rejets et rebus marins perçoit la poésie et l’esthétisme. L’un des collectionneurs de cette étrange Confrérie du Pinsé. Curieux, fort d’une inépuisable connaissance tant en géologie qu’en botanique, conteur intarissable, ce « Breton de Camaret » collecteur de cailloux, de bois flotté, de coquillages, de tessons de verre ou de faïence, transforme ces accumulations et les offre, reconditionnés pour une autre vie, à d’autres regards. C’est ainsi que nait de découvertes en surprises, une légion de visages. Entre masques et caricatures, de vieux loups de mer apparaissent, modelés de racines, coiffés de lichens, décorés de nacre ou de gemmes semi-précieux. Des physionomies goguenardes, des bouilles gouailleuses, des sourires de guingois qui quittent le refuge strictement organisé de leur créateur pour colporter leurs légendes.

Diplômé des Beaux arts de Copenhague en 1976. Se consacre à la peinture et séjourne plusieurs années au Maroc et en Espagne où il réalise de nombreuses expositions. Se fixe définitivement en France en 1990, il délaisse la peinture et se tourne vers la sculpture. Hans est un artiste impressionnant… et ceux qui ont eu la chance de visiter son atelier n’en ressortent pas indemnes !